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Photo du rédacteurAnne Swiader

Jeu de mots, de miroir et stratégie dans la pratique du jeûne

Entre le pouvoir de l'intention, le lâcher prise et la théorie des gènes miroirs, comment aborder l'expérience du jeûne et négocier avec son inconscient cette expérience ?



Je voulais vous faire part de mes réflexions sur le sujet de la préparation mentale à l'expérience du jeûne et l'intégration de ce qui se joue dans la partie inconsciente de notre être.


Nous sommes les héritiers involontaires des privations que nos aïeux ont subies, que ce soit lors de la seconde guerre mondiale, et/ou plus ou moins loin dans le temps.


Héritiers aussi de cet élan de consommation de l'après guerre, période devenue faste où tout était possible pour une société en quête de liberté, curieuse, pleine de vitalité, celle de la reconstruction, de l'enchantement du possible.


Voici des décennies que nous avons un accès sans limite, si ce n'est celle de notre porte-monnaie et de nos envies, à une alimentation riche et variée.


Je me permet ici aussi de relater une conversation avec un ami qui m'a fait part de son histoire de jeunesse au sujet de sa relation à l'aliment et donc au jeûne. Enthousiasmé de prime abord par cette idée de tenter l'expérience du jeûne, il s'est rendu compte avec le temps de l'association mise en place entre cette expérience du jeûne encadré festif et les privations que lui imposaient ses parents comme punition lorsqu'il était enfant. L'idée de jeûner lui est tout à coup devenu insupportable ravivant ses blessures de l'enfance.

Ce témoignage est touchant car l'on se rend compte, si l'on ne l'avait pas encore intégré, que nos actes, nos choix, sont en partie guidés par nos expériences passées.


Il en résulte qu'entre les héritages familiaux et nos expériences passées, notre libre arbitre est bien mis à mal pour guider notre barque sur le fleuve du lâcher prise.


Il existe toutefois des stratégies pour donner la direction souhaitée, celle de l'intention.


A ce sujet Giacom Rizzolatti, médecin biologiste, professeur de physiologie et directeur du département de neurosciences de la Faculté de Parme a introduit en 1990 la notion, tout à fait interessante, de neurone miroir, notion qui peut permettre de comprendre comment déjouer nos peurs et héritages.

Il a avancé que des cellules grises ont la capacité de faire croire à notre cerveau qu'une situation imaginée comme étant réelle est bien réelle ! Incroyable n'est ce pas ?

Il existe dans notre cerveau des neurones miroirs qui agissent sur la perception de la réalité. Le cerveau ne ferait pas la différence entre une situation vécue et une action imaginée comme étant réelle.

Wouha !!!!!

Le pouvoir de l'intention prend alors toute sa valeur.

Il y aurait donc une possibilité de donner l'information à 99,99 % de notre être composé d'énergie et d'information.


Vous voyez où je veux en venir ?

Revenons à notre thématique, quelle stratégie puis-je mettre en oeuvre pour vivre cette expérience du jeûne sans raviver mes peurs ancestrales ou mes peurs liées à un vécu traumatique ?


Le pouvoir de l'intention, le lâcher prise, le pouvoir de l'image et des mots.


Commençons par ce pouvoir des mots et donnons à notre cerveau la bonne formulation, la pratique du jeûne est avant tout une expérience au cours de laquelle on prend un temps pour se nourrir autrement.

C'est une distinction super importante pour notre approche, et je remercie infiniment Dominique Tau Ileleya de m'avoir éclairée sur ce point.


En effet, il y a une pression considérable sur le terme "jeûne" depuis des siècles.

Je m'explique, derrière ce terme de "jeûne", il y a les famines géographiques subies par les peuples depuis que l'homme existe lors des disettes saisonnières, et il y a aussi la discipline de la diète édictée dans toutes les religions dans le monde, il y a les grévistes de la faim qui souvent ne survivent pas à leur action. Le terme "jeûne" est ainsi chargé de toute cette histoire mêlant contrainte, douleur, souffrance, désespoir, fin de vie. Autant dire que rien de tout cela n'est vraiment engageant. C'est tout le contraire. Jeûner ??? moi jamais trop négatif, trop noir, trop dur, trop sombre et triste.


Alors aujourd'hui je souhaiterai vous donner, ou plus exactement donner à votre cerveau, à votre être les mots qu'il convient d'employer pour découvrir cette merveilleuse expérience du jeûne.


Donnons à notre cerveau les moyens de nous libérer de cette pression liée au terme jeûne et considérons que c'est une expérience où l'on prend un temps pour se nourrir autrement.


Pour apaiser notre mental et ne pas éveiller nos démons, apprenons que notre corps est absolument génial ! et qu'il sait se nourrir en toute autonomie sans passer par l'ingestion de nourriture.

Notre physiologie, au travers de ce que l'on nomme la cétogénèse, caractéristique partagée avec tous les mammifères nous offre la possibilité de nous nourrir autrement. Et oui c'est dingue, je suis capable, comme nous tous, de trouver dans mon corps le combustible pour produire de l'énergie quand le sucre vient à manquer, et c'est mon foie, oui ! le mien ! qui sait faire ça tout seul ✨.

Imaginez ! votre corps, ce merveilleux corps d'une puissance extraordinaire, sait utiliser les stocks de matière grasse pour les transformer en quelques étapes en énergie ! Et le plus extraordinaire c'est qu'en utilisant ces stocks de lipides, il arrive à produire de l'énergie avec un meilleur rendement qu'avec le glucose. Complètement dingue quand on y pense 🔥🔥🔥.


Et puis durant cet espace temps que vous vous offrez, au delà de cette physiologie bien rodée sur laquelle vous pouvez compter, vous découvrez que votre être a aussi la capacité de se nourrir encore autrement.


Se nourrir autrement encore, mais comment me direz vous ? Y aurait-il un autre truc que les lipides stockées pour me nourrir durant un jeûne ???

Okay mon corps transforme les lipides en énergie, je comprend mais quoi d'autre ???


Saviez-vous que chaque jour nous nous nourrissons de tant d'autres choses matérielles et immatérielles, que notre être souvent trop occupé à accomplir une tâche chaque jour passe à côté de tant de nourritures qui s'offrent à nous.


Prendre le temps, une semaine par exemple, de venir se poser dans un lieu en pleine nature, loin de tout tumulte, c'est aussi prendre le temps de se nourrir autrement :


Représentons-nous le ratio de ce que l'on ingère.

Chaque jour sur les 100 % de ce que je mange, certains avancent que nous n'aurions besoin que de 20 % de notre ration alimentaire habituelle.

Les 80 % restant seraient tout à fait remplaçables et de façon bien plus bénéfique par

  • le contact avec la nature

  • l'observation du beau

  • la richesse de nos rencontres

  • l'écoute de la musique

  • le contact avec le divin de quelque manière que ce soit

  • et tant d'autres nourritures

Cette approche étonnante nous permet d'aborder une retraite de jeûne de manière bien différente, c'est une expérience au cours de laquelle vous donnez la possibilité à votre être de se nourrir autrement.


C'est une expérience grandiose, ponctuelle, raisonnée, en pleine conscience.


Voilà c'est un point de vue que je souhaitais partager avec vous, point de vue tout à fait apaisant qui pourrait permettre à certaines et certains d'aborder cette expérience avec paix et sérénité.


Qu'en pensez-vous ?

Avez-vous déjà éprouvé une appréhension à l'idée de jeûner ?

Est ce que cette approche d'une expérience au cours de laquelle vous allez prendre le temps de vous nourrir autrement répond à vos attentes de meilleure façon ?


Je suis impatiente de découvrir vos ressentis et partage d'expérience 🌟






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