top of page
Photo du rédacteurAnne Swiader

Depuis quand suis-je asphyxiée ?



Je suis là CLOITRÉE dans mon chez moi, pétrifiée dans mes actes. 

Je me lève, je m’habille, puis je pars au boulot. Je ne sors pas pour manger. De toute façon, j’ai apporté mon casse-croute et je mange dans mon bureau que je ferme à clef entre midi et 14 heures. Personne ne viendra me perturber, je ne bouge pas.

Je rentre le soir après l'heure habituelle d’embouteillage sur la passerelle, et je me cale sur le canapé après avoir fait manger ma petite famille que j’ai expédié au lit.. 


Les jours défilent et je ne ressens AUCUN DÉSIR de sortir. Je suis en APNÉE


Je travaille avec assiduité mais je ne suis plus là depuis que tu es parti la haut dans le ciel. Je FLOTTE et j’en oublie de respirer.

Je traîne mon être de lieu en lieu, l'ÉTAU se resserre autour de moi. 

Cela fait déjà 2 ans que tu es parti.


Je me sens serrée dans mon buste, je me sens CONTRAINTE. Il m'arrive de presser le pas dans la rue, ou de courir avec les enfants mais le moindre effort me fait haleter longuement, j’ai beaucoup de mal à reprendre mon souffle. Je suis faible. Trop FAIBLE.


Comment cela va-t-il finir ? 


Et puis un jour, je prends la main qu’on me tend et je pars randonner dans un centre de Jeûne en pleine nature. 

Ouaou ! quel événement pour moi qui n’avait pas mis le pied dehors depuis tant de temps.


A l’occasion d’un atelier, je prends tout mon souffle et je sors un grand râle “ahhhhh !!!!” puis je m’écris “JE SUIS VIVANTE !”.


Comme un enfant qui naît, Je redéploie mes poumons. . 


C’est dur mais j’y arrive. je redécouvre la puissance de la respiration et de la marche en pleine nature.

Cela agit sur mon état physique, je me sens moins tendue là au niveau de la poitrine. J’ai moins mal , l'étau se desserre. Et puis je sens aussi que je m’apaise, je souffle, je me relâche. Je suis moins à cran.

Cela agit aussi sur mon état mental, car je commence à percevoir que les choses ne sont pas immuables. 

Il y a quelque chose en moi qui a bougé. 

C’est comme une FENETRE que l’on viendrait d’ouvrir. 

Et je sens le vent qui s’y engouffre et qui frôle mon visage, je sens l’odeur de la VIE, de la nature et cela me remplit d’un sentiment de BONHEUR. 

Que la nature est belle ! J’ai envie de bouger, j’ai envie de marcher, j’ai envie de VIVRE. 


Comment des choses si simples peuvent-elles me remplir ? 


On m’explique que c’est mon ÉNERGIE VITALE, que je recharge au contact de cette belle nature, et en faisant ce jeûne.

Je ne comprends pas tout le concept mais j’en constate les effets bénéfiques sur mon être.


Quelle découverte pour moi.


 

Te sens-tu toi aussi en asphyxie depuis le départ de ton être cher ? Partages- nous ton ressenti en commentaire si tu veux bien.



 

18 vues0 commentaire

Comments


bottom of page